A quoi sert un slide deck ?
Présenter brièvement la société et donner envie de mieux la connaître et/ou de travailler avec elle. On peut en montrer tout ou partie à des investisseurs, des prospects, des recrues, parfois même des fournisseurs. Vous démarrez sans marque, crédibilité ou référence. Vous devez toujours donner envie de travailler avec vous. Incidemment, créer un bon slide deck force à se poser de bonnes questions (voir plus bas) et surtout à y répondre. Le processus de création du slide deck est en lui-même très enrichissant. Un bon slide deck « vit », il évolue au gré des rencontres, du feedback reçu et des progrès de l’entreprise. Quelle est la bonne longueur ? Il n’y a pas de règle absolue. Toute chose égale par ailleurs, plus c’est court, mieux c’est. L’idéal c’est entre 5 et 25 slides. Moins, ça commence à ressembler à un slogan : ça fait passer un message mais sans capacité de conviction. Plus, ça endort, ça devient moins percutant et on perd le fil. Ne pas hésiter à avoir des slides de support ou back-up. Elles permettent d’approfondir un point si l’interlocuteur en fait la demande. Cela permet d’alléger la présentation principale. Mais attention à ne pas tricher : la présentation principale doit être autosuffisante. Que doit-il y avoir dans les slides ? Là encore, il n’y a pas de règle absolue. Mettez-y ce qui est important selon vous. Personne ne connaît mieux que vous votre société. Le business model canvas est un outil très utile pour cadrer votre projet et vous assurer que vous avez traité tous les sujets. Mais il ne fait pas un bon guide de présentation. Trop rigide, trop aride. Une bonne présentation doit raconter une histoire, votre histoire. Elle doit être prenante. Vous trouverez peut-être utile la structure décrite ici, c’est un très bon cadre. Les deux premières slides sont celles sur lesquelles les entrepreneurs pêchent le plus souvent. L’elevator pitch : vous croisez dans l’ascenseur quelqu’un qui peut vous aider ; vous avez 15 secondes pour le convaincre de vous donner un rendez-vous. Ca doit être simple et captivant. Tout le monde doit le comprendre et sentir qu’il y a du potentiel. Un exemple célèbre, l’elevator pitch de Star Wars : « un western dans l’espace ». Trouver un bon elevator pitch est très difficile. Il vaut mieux en avoir un mauvais que ne pas en avoir. Ne pas hésiter à le changer ou le faire évoluer. Le problème : c’est l’essence de la startup, sa raison d’être. Vous avez identifié un problème et souhaitez le régler. Paradoxalement, la partie la plus importante du problème n’est pas le problème lui-même, c’est la définition et la description de la population concernée. Plus vous connaîtrez la cible, ce qui la caractérise, son quotidien, ses contraintes, ses solutions de secours etc… mieux vous aurez compris le problème et plus vous serez capable d’y apporter une solution. Vous n’avez pas des exemples ? Si. Ici, ou là. Et la présentation elle-même ? Elle est essentielle. Au fond, le slide deck sert à donner envie de vous rencontrer et à structurer la rencontre. C’est cette présentation qui est critique. Nous ne finançons pas des slide decks mais des entrepreneurs. Et vous ne cherchez pas des fonds pour acheter une machine-outil, vous chercher des partenaires pour vous accompagner. Cette rencontre est essentielle pour se découvrir et apprendre à se connaître. Ca marche dans les deux sens. Nous cherchons des entrepreneurs ambitieux, énergiques, capables d’articuler une vision et de l’exécuter. Vous cherchez des partenaires qui comprennent et partagent votre vision, qui vous accompagneront, vous aideront et vous diront quand ils pensent que vous déraillez. Une des meilleures façons de découvrir si le fit se fait, c’est de discuter ensemble de votre projet. Le slide deck permet de nous amener collectivement à parler des sujets importants le plus rapidement possible. Il plante le décor, donne le contexte, permet d’éviter les incompréhensions ou digressions. Un dernier mot ? Le slide deck n’est pas un but, il est un moyen. Il est un outil ou plus précisément un process pour atteindre deux objectifs : vous aider à clarifier vos idées, permettre à vos interlocuteurs de comprendre rapidement le contexte. Il est important, mais il ne fait pas une entreprise, ni même une levée de fonds.
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Si vous êtes des entrepreneurs ambitieux, énergiques, capables d’articuler une vision et de l’exécuter et que vous cherchez des partenaires pour vous accompagner et financer votre projet, nous sommes faits pour nous entendre. Il y a divers moyens pour entrer en contact avec nous.
C’est nous qui vous contactons Notre métier consiste à identifier des startups prometteuses et les aider à grandir. Nous déployons constamment des antennes pour repérer les startups le plus tôt possible : web, presse spécialisées, entrepreneurs, prestataires, réseaux sociaux… Si vous êtes en train de construire quelque chose de grand, quelqu’un devrait s’en apercevoir : un mentor, des utilisateurs, d’autres entrepreneurs, un universitaire, un journaliste, un client… Ces gens eux-mêmes parlent, commentent, transmettent le signal de votre existence. L’introduction par une référence Si vous n’avez pas fait assez de bruit ou si nous n’avons pas assez tendu l’oreille, la meilleure façon de nous contacter est de trouver une personne qui vous connaisse et nous connaisse pour faire l’introduction. Il y a 10 ans c’était difficile, aujourd’hui ça prend quelques minutes sur LinkedIn. Quelques règles à respecter cependant. La référence doit être positive : ça paraît évident mais ce n’est pas toujours facile à vérifier. La personne que vous choisissez doit avoir une bonne opinion de vous et nous devons avoir une bonne opinion d’elle. La référence doit être pertinente : Si la référence est votre mère ou le prof de rugby de mon fils, elle aura beau être positive, sa valeur sera assez faible. Il faut trouver quelqu’un qui porte une opinion professionnelle sur vous qui sera crédible auprès de nous. Idéalement un entrepreneur que nous avons soutenu dans une vie antérieure, mais un investisseur, un client ou un prestataire font très bien l’affaire. Les leveurs de fonds A première vue ce sont des gens que vous payez pour nous dire du bien de vous. En pratique les bons leveurs de fonds apportent beaucoup plus. Ils savent sélectionner les investisseurs les plus à même d’être séduits par votre projet, ils peuvent vous aider à rendre votre discours plus convaincant, ils peuvent vous aider à décrypter les réactions et commentaires des investisseurs, ils peuvent prendre en charge une partie du travail de préparation de l’information sur votre entreprise. Dans la Silicon Valley, il est assez mal vu d’avoir recours à leurs services, ça suggère que la startup n’a pas été capable de trouver des recommandations spontanées. En France le marché est différent et prendre un bon leveur de fonds est souvent utile. Car il y en a des mauvais qui font perdre du temps, de la crédibilité et de l’argent aux fondateurs. Nous ne citerons personne ni dans un sens ni dans l’autre pour trois raisons. (i) La levée de fonds a une forte composante d’intuitu personae : le bon leveur pour l’un sera mauvais pour l’autre et réciproquement. (ii) Le choix du leveur fournit une information de valeur sur la qualité des fondateurs ; ceux qui se trompent sur leur leveur sauront-ils prendre les bonnes décisions critiques pour le développement de l’entreprise ? (iii) Nous ne souhaitons nous fâcher avec personne. Pour finir, un point important. Ce sont bien les entrepreneurs qui lèvent les fonds, pas le leveur. Ce dernier est là pour aider, assister. La relation entrepreneur-investisseur est structurante. Les bons leveurs de fonds savent ne pas la parasiter. Le contact direct par mail A défaut des approches précédentes, vous pouvez nous écrire à contact@3TCapital.com. Idéalement un court mail d’introduction accompagné d’un slide deck fera l’affaire. Tous les dossiers sont lus et nous répondons à tout le monde. |
AuthorXavier Faure est devenu capital-risqueur au début du siècle après avoir été entrepreneur. ArchivesCategories |